Très influencé par Pickpocket (1959) de Robert Bresson, Godard livre tout à la fois un regard documentaire sur une réalité sociologique (la prostitution en France au début des années 1960), et l'un des plus beaux portraits féminins de son oeuvre.

Quatrième long métrage de Jean-Luc Godard, Vivre sa vie (1962) est le troisième film du cinéaste avec Anna Karina et le seul de ses longs métrages produit par Pierre Braunberger. Le film, en douze tableaux, suit l'itinéraire de Nana, une jeune disquaire qui décide de se prostituer après avoir été arrêtée par la police pour vol. L'utilisation d'une forme fragmentée s'accompagne d'un recours à de longs plans séquences qui mêlent fiction et documentaire. Chaque tableau est centré sur Nana tout en nous montrant le monde qui l'entoure. "Pur chef d'oeuvre" et "le premier film absolument sans faille de Godard" selon Jean Douchet, Vivre sa vie permet au cinéaste de se définir aussi bien comme romancier que comme essayiste amorçant une approche nouvelle dans son oeuvre que l'on retrouvera à l'identique dans Une femme mariée (1964) et d'une manière plus précise avec Masculin Féminin (1966) et 2 ou 3 choses que je sais d'elle (1967). Nous nous intéresserons aux références littéraires et cinématographiques du film et à son influence chez d'autres cinéastes, notamment Anna Karina pour sa première réalisation, Vivre ensemble (1973).

PLUSIEURS FORMULES

La ciné-conférence pourra prendre trois formes différentes selon la demande :

- option 1 : 150 euros TTC sur facture pour une introduction suivie d'une discussion avec le public.

- option 2 : 200 euros TTC sur facture pour une introduction suivie d'une analyse du film et d'autres extraits de longs métrages inspirés de Vivre sa vie (2 ou 3 choses que je sais d'elle de Godard, Vivre ensemble d'Anna Karina, Ten d'Abbas Kiarostami).

- option 3 : 300 euros TTC pour une intervention en double programme associant Vivre sa vie à un deuxième film du festival Play it Again! 

Âge : tout public, à partir de 15 ans

Lieu : une salle de cinéma, équipée d’un vidéoprojecteur qui peut être connecté à un ordinateur portable pour la diffusion des extraits

Jauge : à l'appréciation de l'exploitant

TARIFS ET MODALITÉS

• L'ADRC pourra prendre en charge les frais de déplacement (SNCF) de l'intervenant. L'accueil (hébergement, repas) est à la charge de la salle.  L'exploitant s'engage à mentionner le soutien de l'ADRC sur le matériel de communication comme suit : "Avec le soutien de l'Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions". 
• Les projections donnent lieu à une déclaration des recettes selon la procédure commerciale habituelle (billetterie CNC).Ce film ne fait pas l’objet de minimum garanti (partage des recettes à hauteur de 50 %).

L'INTERVENANT

Bamchade Pourvali est docteur en cinéma. Il a enseigné à l'Ecole Polytechnique et à l'Université Gustave Eiffel. Spécialiste de l'essai filmé et du cinéma iranien, il est l'auteur de livres consacrés à Chris Marker (Cahiers du cinéma, 2003), Jean-Luc Godard (Séguier, 2006) et Wong Kar-wai (Amandier, 2007) et le rédacteur de dossiers pédagogiques sur L'Homme à la caméra de Dziga Vertov (CNDP, 2010), Iranien de Mehran Tamadon (CNC, 2016) et My Sweet Pepper Land d'Hiner Saleem (CNC, 2017). Il dirige le site Irancinépanorama consacré à l’Histoire et à l’actualité du cinéma iranien.