Depuis 2004, le département Patrimoine de l’ADRC assure la diffusion de ciné-concerts à des conditions spécialement aménagées.

C’est l’occasion pour les programmateurs d’organiser des séances « événements », en faisant découvrir les richesses du cinéma muet et de la musique à l’ensemble de leur public, ou plus spécialement au jeune public. Ces salles bénéficient des conditions suivantes :

• Films disponibles à des conditions économiques aménagées.
• Tarifs négociés auprès de plus de 20 interprètes et compositeurs.
• Prise en charge des frais de déplacement des musiciens.
• Document d’accompagnement sur certains titres.

CINE-CONCERT ? 

Avant 1927, tous les films étaient muets. On ne savait pas encore enregistrer le son pendant le tournage. Les dialogues apparaissaient alors à l’écran sous forme écrite : on appelait ces textes des intertitres. À chaque projection, dans la salle de cinéma, un orchestre ou un pianiste placé devant l’écran accompagnait le film en direct. Des petits et grands orchestres pouvaient officier dans certaines salles, mais dans la majorité des cas un seul musicien (bien souvent au piano) accompagnait les premières images animées du Cinématographe. Dans les baraques foraines - où le bonimenteur attirait les foules par sa grosse voix et sa parade - et dans les premières salles fixes des petites villes, la musique devint rapidement indispensable pour «renforcer l’attention du spectateur et dynamiser le rythme des images»*. Restaurés, de nombreux classiques du muet retrouvent aujourd'hui le grand écran : ils sont accompagnés par des musiciens bien décidés à placer la musique «au chevet de l’image» et à entretenir la relation historique entre spectacle vivant et cinéma.

* Postface du catalogue Musique et cinéma muet 
établi et rédigé par David Robinson, édition RMN, Paris, 1995.