Ming, travailleur clandestin chinois installé à New York, envoie tous les mois de l’argent à sa femme et son fils restés au pays. Mais récemment, il a oublié de rembourser ses passeurs. Menacé, il a jusqu’à la fin de la journée pour honorer sa dette...

Take out réduit sa dramaturgie a minima et filme, sans commentaire scénaristique, la tache productiviste de son personnage principal. Ainsi Ming arpente New York pour livrer des repas, espérant des pourboires à chaque course. La condition particulière d’un clandestin en Amérique, ainsi que son combat quotidien et perpétuel, est traduit par la répétition de ses actions et ceux qui enraillent la mécanique – un client mécontent, indécis, raciste ou pingre. En creux, à travers toutes les courses réalisées et tous les clients servis, c’est un diaporama d’une autre Amérique que les coréalisateurs élaborent : des citoyens de tous horizons, issus pour la plupart de la classe ouvrière et à quelques exceptions près, artisans du vivre ensemble.

Dossier de presse