En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Agnès Varda invente une forme d'auto-documentaire. Elle se met en scène au milieu d'extraits de ses films, d'images et de reportages et fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe, de cinéaste et sa vie de famille...

Qui pense autoportrait pense miroir, en tout cas les peintres en ont eu besoin. Aussi dès les premiers plans imaginés avec Didier Rouget, qui m’a poussée à faire ce projet, ce sont plusieurs miroirs qui ont été posés sur une plage belge, puisque première plage de ma vie. Reflet de vagues ou vraies vagues, miroirs souvenirs et miroirs ternis, en fait, c’est le vent qui a animé mon premier grand rôle à l’écran où je me décris moi-même comme une « petite vieille rondouillarde et bavarde » qui raconte sa vie. Ou les reflets de sa vie. Les miroirs ne sont pas seulement tournés vers moi mais vers les autres, équipe qui m’accompagne ou personnes rencontrées. Lors des présentations du film, évoquant ce thème, je mets ma main vers mon visage puis je la tourne vers le public..

Agnès Varda