Julián, radiologue, travaille dans l’isolement de son cabinet, assisté par la taciturne Ana. Il est invité chez son ami d’enfance, qui lui présente sa nouvelle épouse, Elena, blonde radieuse et décomplexée. Traversé par le souvenir fugace d’une jeune femme, Julian tombe amoureux d’Elena, sans retour. Frustré, il se tourne vers Ana et la fétichise en un objet de son désir...

Peppermint Frappé (1967), le premier volet d’une série de films réalisés par Carlos Saura avec l’actrice Géraldine Chaplin, sa compagne d’alors. Après La Chasse (1966), c’est l’un des films importants, de ce cinéaste espagnol très singulier et malheureusement un peu oublié aujourd’hui, qui croise l’observation de la bourgeoisie espagnole, encore empêtrée dans sa religiosité et ses frustrations, et un sens du merveilleux, « surréaliste » et pulsionnel, où peut se lire entre autres l’influence de Buñuel (le film lui est dédié).

Culturopoing