Les Saisons du plaisir
Charles, cent ans, organise comme tous les ans un congrès des parfumeurs. Mais qui va lui succéder à la tête de la parfumerie Van Berg A l’occasion de l’assemblée annuelle, Charles va choisir son remplaçant. Ses collaborateurs, pour être élus, dévoilent leurs « appétits féroces ».
Mocky invente à lui seul une sorte de série B à la française : tournages rapides, à l’économie, utilisation systématique des mêmes comparses, mélange inimitable de suspense et de rire, parfois traversé d’éclats tragiques, romantisme et caricature, trivialité assumée et affichée. Mais, justement, « le trivial, écrivait Serge Daney à propos du cinéaste, c’est beaucoup mieux que la vulgarité. » Son énergie va produire, surtout à partir des années 80, des objets de plus en plus extrêmes, emportés (toujours la forme de la fuite en avant) par une frénésie sans entraves, libidinale et dévastatrice : Le Miraculé (1987), Les Saisons du plaisir (1988) et surtout La Machine à découdre (1986).
Jean-François Rauger