Mon père avait raison
Après une longue discussion avec son père, Charles Bellanger apprend que son épouse Germaine quitte le domicile conjugal pour aller vivre avec un autre homme. Voilà Charles seul avec son fils Maurice, âgé de onze ans : plutôt que de l’envoyer en pension comme cela était prévu, le père décide d’assumer seul l’éducation de son fils.
Dans la production titanesque, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, de Guitry, Mon père avait raison apparaît sans doute comme l’œuvre centrale, la plus brillante et la plus solide. Sa construction et sa dramaturgie, d’une habileté et d’une simplicité géniales, enferment comme en une fine cage de verre toute la philosophie et la sagesse de l’auteur. L’intrigue, forte et classique, n’empêche pas le spectateur d’avoir constamment l’impression d’assister à la naissance d’une suite d’aphorismes auxquels la sincérité des personnages et des acteurs donne leur vérité immédiate et brillante et, en même temps, leur part d’éternité.
Jacques Lourcelles
Dictionnaire du cinéma, Robert Laffont.