Étreintes brisées
Dans l'obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture où il a perdu la vue et Lena, la femme de sa vie.
Tous ces éclats éblouissants illuminent un film dédié autant à l’amour fou qu’à l’amour du cinéma. Car si
Étreintes brisées cite concrètement le Voyage en Italie de Rossellini (référence inhabituelle chez Almodóvar), le film est constamment infusé des arômes vénéneux de grands classiques du mélo noir (Minnelli ou Hitchcock hantent ce film) comme du parfum volontaire ou inconscient du propre corpus almodóvarien.Serge Kaganski, Les Inrocks