Cette intervention croisée se propose d'explorer de manière comparative les films La Fille du 14 juillet d' Antonin Peretjatko (2013) et 14 juillet de René Clair (1933). Malgré leurs contextes de production très différents, ces deux œuvres offrent un terrain riche pour une analyse intertextuelle et culturelle. Avec le public, nous aborderons plusieurs aspects clés afin de mieux comprendre les liens et les contrastes entre ces films.
 

1. Contexte Historique et Social

• Réflexion sur l'époque de production : Nous analyserons comment chaque film reflète le contexte historique et social de son époque. 14 juillet de René Clair, produit dans l'entre-deux-guerres, est imprégné des préoccupations sociales et politiques de cette période, tandis que La Fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko s'inscrit dans un contexte contemporain, post-crise économique de 2008.
• Représentation de la fête nationale : Une étude des différentes représentations du 14 juillet, fête nationale française, et de son symbolisme dans chaque film. Comment ces représentations reflètent-elles les attitudes culturelles et politiques de leur époque respective ?

2. Thèmes et Narration

• Exploration des thèmes : Quels sont les thèmes principaux abordés dans chaque film ? Par exemple, 14 juillet traite de la vie quotidienne et des relations humaines dans un contexte de fête, tandis que La Fille du 14 juillet aborde des thèmes tels que la liberté, la désobéissance civile, et l’absurdité des structures sociales contemporaines.
• Structure narrative et style : Comparer la structure narrative et le style cinématographique des deux films. René Clair utilise une approche plus poétique et lyrique, tandis qu'Antonin Peretjatko adopte un ton plus comique et absurde. Comment ces styles servent-ils les thèmes de chaque film ?

3. Caractérisation et Dynamique des Personnages

• Analyse des personnages principaux : Étudier la caractérisation des protagonistes dans chaque film. Quels traits de personnalité et quels comportements les distinguent ? Comment ces personnages reflètent-ils les préoccupations sociales et culturelles de leur époque ?
• Dynamique des relations : Examiner la dynamique des relations interpersonnelles. Par exemple, 14 juillet met en scène des interactions entre divers personnages d’un quartier parisien, tandis que La Fille du 14 juillet se concentre sur un groupe de jeunes adultes en quête de sens et de liberté.

4. Techniques Cinématographiques et Esthétiques

• Techniques de réalisation : Comparer les techniques de réalisation utilisées par René Clair et Antonin Peretjatko. Comment l'usage du montage, des plans, et de la musique contribue-t-il à l’atmosphère de chaque film ?
• Esthétique visuelle : Étudier l'esthétique visuelle des films, en tenant compte des décors, des costumes, et de la photographie. Comment ces éléments renforcent-ils les thèmes et l'ambiance générale des œuvres ?

5. Réception Critique et Impact Culturel

• Réception initiale et postérité : Analyser la réception critique et publique des films lors de leur sortie, ainsi que leur impact culturel à long terme. Comment chaque film a-t-il été perçu par la critique et le public de son époque ? Quelle influence ont-ils exercée sur le cinéma français et sur la représentation culturelle du 14 juillet ?
• Intertextualité et héritage : Discuter des influences intertextuelles et du legs de chaque film. Comment 14 juillet a-t-il pu influencer des œuvres ultérieures, y compris potentiellement La Fille du 14 juillet ?

En questionnant ces aspects, cette intervention croisée vise à offrir une compréhension plus nuancée et approfondie des deux films, en éclairant leur place respective dans l’histoire du cinéma français et leur contribution à la représentation culturelle du 14 juillet.

Âge : tout public, à partir de 14 ans

Durée : 60 minutes pour un débat autour des deux films

Lieu : une salle de cinéma

Jauge : à l'appréciation de l'exploitant

Tarif : 300 euros TTC pour le débat autour des deux films

FICHE TECHNIQUE

Un micro, selon la taille de la salle

MODALITÉS

• L'ADRC pourra prendre en charge les frais de déplacement (SNCF) de l'intervenant. L'accueil (hébergement, repas) est à la charge de la salle. L'exploitant s'engage à mentionner le soutien de l'ADRC sur le matériel de communication comme suit : "Avec le soutien de l'Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions". 

• Les projections donnent lieu à une déclaration des recettes selon la procédure commerciale habituelle (billetterie CNC). Ce film ne fait pas l’objet de minimum garanti (partage des recettes à hauteur de 50 %).

L'INTERVENANT

Critique de cinéma (week-end El Watan, Africultures, Zinzolin, Africiné, Critikat), Samir Ardjoum faisait partie de la rédaction cinéma d'Africultures. Ancien rédacteur en chef du service cinéma du site Fluctuat.net, et rédacteur en chef adjoint du site www.iletaitunefoislecinema.com, il a produit et animé MICROCINE, Revue cinéma sur Radio Alger Chaine 3. Il était directeur artistique des Rencontres Cinématographiques de Béjaia (2011/2014). Ancien collaborateur du podcast EastAsia et de la web Radio 201-info, plateforme des cultures africaines. En avril 2019, il réalise un premier film Vendredi est une fête sur la subjectivité en Algérie en utilisant le Hirak comme toile de fond, puis en 2020, un second film, L'Image Manquante où il questionne l'image d'archive. Aujourd'hui, il travaille sur son troisième film tout en dirigeant une revue de cinéma, Microciné, sur Youtube.