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Marcello Mastroianni, les fleurs du mâle

Ciné-conférence

"Ce n’est pas un acteur au sens restrictif du mot mais au sens noble de disponibilité, d’ouverture, de capacité de recevoir... Il n’a rien de cette fastidieuse mythologie de l’acteur qui pour jouer un aveugle se bande les yeux pendant un mois " (Federico Fellini)

Nul n'aura incarné, mieux que Marcello Mastroianni, une certaine image du mâle italien au cinéma. Cette figure de la séduction masculine faite de charme, d'élégance et de sensualité, repose pourtant sur un paradoxe, sinon un malentendu. Mastroianni n'a cessé, à travers ses rôles, d'exposer l'envers de la médaille, les douleurs, les lâchetés, la bêtise parfois, du « latin lover » auquel il n'a jamais voulu ressembler.

Derrière l'image lisse et l'assurance de façade, l'acteur a toujours su faire ressortir les affres existentialistes de ses personnages, comme dans ce rôle à jamais dans nos mémoires du journaliste Marcello Rubini de « La Dolce vita », mis en scène par son complice Federico Fellini.

Avant ce personnage, Mastroianni avait débuté au théâtre (où il rencontre Vittorio Gassman, Lucchino Visconti et Giulietta Masina), puis le cinéma lui aura souvent proposé de jouer les hommes du peuple, plusieurs fois chauffeur de taxi, comme dans « Dommage que tu sois une canaille », où il tombe pour la première fois dans les bras de Sophia Loren, sa partenaire de prédilection.

Le film de Fellini, au tournant des années 60, lui permet de développer un jeu au naturel très cinématographique qui le met en phase avec la modernité du cinéma italien de son époque. Mastroianni traverse avec une feinte désinvolture trois décennies d'un âge d'or, auquel il faut ajouter sa remarquable contribution au cinéma français, puis international en fin de carrière.

Il aurait eu cent ans cette année et pourtant le récent film de Christophe Honoré, « Marcello Mio », montre combien son image est restée chère aux yeux du public. C'est cette image, multiple, complexe, qu'évoquera cette ciné-conférence. 

Elle s'appuie sur quatre films de la programmation du festival Play It Again ! 2024. Elle précède ou suit la projection de l'un de ces films :

  • Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia, 1955) d'Alessandro Blasetti
  • La Dolce vita (1960) de Federico Fellini
  • Divorce à l'italienne (Divorzio all'italiana, 1961) de Pietro Germi
  • La Grande Bouffe (La grande abbuffata, 1973) de Marco Ferreri

Elle puise aussi dans l'abondante filmographie du comédien et ses collaborations avec les plus prestigieux metteurs en scène de son temps.


Âge : tout public, à partir de 15 ans

Durée : 45/60 minutes, avant (format conférence) ou après (format ciné-club) la séance

Lieu : une salle de cinéma 

Jauge : à l'appréciation de l'exploitant.e

Tarif : 300 € TTC par séance / 500 € TTC pour 2 séances dans le même lieu.


FICHE TECHNIQUE

  • un micro, selon la taille de la salle

  • un vidéoprojecteur ou projecteur numérique pour la diffusion des extraits qui accompagneront la ciné-conférence. Les extraits seront diffusés depuis un PC portable à relier au système de projection de la salle.


MODALITÉS

  • L'ADRC pourra prendre en charge les frais de déplacement (SNCF) de l'intervenant. L'accueil (hébergement, repas) est à la charge de la salle. L'exploitant s'engage à mentionner le soutien de l'ADRC sur le matériel de communication comme suit : "Avec le soutien de l'Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions". 
  • Les projections donnent lieu à une déclaration des recettes selon la procédure commerciale habituelle (billetterie CNC). Ce film ne fait pas l’objet de minimum garanti (partage des recettes à hauteur de 50 %).

L'INTERVENANT

Auteur et conférencier spécialisé dans le cinéma, Vincent Jourdan anime depuis six saisons l'atelier cinéma de Cannes Université, et enseigne à l'école Studio M comme à l'Université, autour de l'analyse filmique et de l'histoire du cinéma. Il a publié Voyage dans le cinéma de Sergio Corbucci (Ed. Lettmotif, 2018) et Sergio Sollima, le cinéma au couteau (Ed. Rififi, 2024). Il participe aux ouvrages collectifs de la collection Zoom Arrière (huit numéros parus, de Brian De Palma à Werner Herzog). En ligne, il a créé et anime le blog cinéphile Inisfree depuis 2004 et collabore à diverses revues en ligne. Président de l’association Regard Indépendant, Vincent Jourdan anime depuis 1999 les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice, construites autour du cinéma qui fait un pas de côté, l'argentique et la création en Super 8.

Cette conférence animée par Vincent Jourdan
est proposée à l'occasion du Festival Play It Again ! 2024


CONTACT 

ADRC
Rodolphe Lerambert
Quentin Plé
Tél : 01 56 89 20 30
patrimoine@adrc-asso.org