
Sans retour
En 1973, neuf membres de la garde nationale de Louisiane participent à un exercice militaire banal. A la suite d'un accident, ils sont pris impitoyablement en chasse par des indigènes Cajuns.
Né en 1942, scénariste, producteur (notamment des trois premiers Alien), réalisateur, Walter Hill se définit lui-même comme le dernier « accident » hollywoodien. Sans aucune formation cinématographique, ce jeune étudiant californien tente d’abord sa chance dans l’armée, puis s’intéresse à l’écriture et au cinéma. C’est sous le double parrainage de Sam Peckinpah (Guet-apens) et de Charles Bronson (Le Bagarreur), que Walter Hill fait une entrée remarquée à Hollywood (....) Dans une filmographie inégale mais sympathique, on retiendra surtout Sans retour, réflexion sur la barbarie et la paranoïa dans laquelle Walter Hill explore d’inconfortables zones d’ombre, y compris celles de son propre cinéma : le conflit entre le vérisme et l’onirisme, marqué par l’utilisation du ralenti, une certaine fascination pour la violence.
Olivier Père, La Cinémathèque française