La Traversée
Lorsque je suis né, mon père était déjà reparti aux Etats-Unis.Ma mère, pour une raison que j’ignore, n’a pas voulu lui annoncer ma naissance. Sur lui, je possède seulement quelques informations: son nom, sa date de naissance, sa taille et son métier d’alors, soldat. Lorsque j’ai raconté mon histoire à Sébastien Lifshitz, il m’a proposé de partir ensemble à la recherche de mon père aux Etats-Unis et même d’en faire un film. Stéphane Bouquet.
Ce qui s'est passé entre eux n'a guère d'importance ; mais une chose est sure, Sébastien et Stéphane sont restés amis, amis pour la vie. Des secrets, ils en ont partagé beaucoup et Sébastien sait que Stéphane ne connaît pas son père, un militaire américain comme il y en avait pas mal dans la France des années 60 et qui firent rêver une génération de jeunes et jolies provinciales. Retrouver ce père absent, Stéphane n'y tient pas tant que ça ; c'est le projet de Sébastien, un projet de cinéma, qui va l'y décider. Combler le vide laissé par le père, oui mais en cinémascope et devant une caméra amie, autant complice d'une « traversée » des apparences, celles des paysages rêvés d'une immense Amérique de western, qu'arbitre d'un règlement de comptes psy.
Paroles de cinéastes
Vincent Dieutre, ACID