Alexandrie encore et toujours
Une réflexion sur l’industrie du cinéma égyptien, la vie d’un metteur en scène, de son influence sur ses comédiens à l’occasion de la rupture du cinéaste Yehia et de son acteur fétiche Amr.
Avec Alexandrie pourquoi ? (1979), Chahine signe un film autobiographique qui célèbre le souvenir d’une jeunesse insouciante, loin des marasmes auxquels le présent la confronte. Une nouvelle fois, il réinvente son style qui jongle désormais librement avec les genres ; il crée selon Yousry Nasrallah « quelque chose de plus libre, qui suit ses propres harmoniques ». Suivra un deuxième film autobiographique, La Mémoire (1982), où il met en scène Oum Kalthoum en concert, en couleurs, sept ans après sa mort ! Deux ans plus tard, Adieu Bonaparte (1985) ouvre la voie à une tradition de coproductions franco-égyptiennes qui va durer jusqu’à la disparition du cinéaste en 2008. Puis vient Le Sixième jour (1986), un drame avec Dalida à l’affiche, et un autre film autobiographique, Alexandrie encore et toujours (1990).