Double messieurs
François a 40 ans et une vie sans histoire. Une femme, une fille et un bon boulot. Un jour, il découvre Léo, son ancien copain de colonie de vacances, sur la couverture d’un roman policier. Ensemble, ils ont beaucoup joué avec le feu, et avec l’autre, « le Kuntch », leur souffre-douleur d’alors… François cherche Léo, vieux gamin surexcité. Leur vient alors l’idée de retrouver Kuntch.
La manière dont Stévenin traite le son, la sonorité étouffée des paroles, en contraste avec la grandiose netteté des montagnes est fantastique. C’est comme un éclairage indirect et d’autant plus révélateur sur le désarroi des pauvres héros. Le film est beau, il est râpeux et drôle, tendre et bouleversant, comme une chanson de Brel.
Colette Godard, Le Monde, 29 octobre 1986