Le Septième sceau
De retour des croisades alors que la peste fait rage, un chevalier joue aux échecs avec la Mort pour négocier un sursis et poursuivre sa quête. Accompagné de son écuyer, il croise plusieurs personnages, dont une jeune sorcière promise au bûcher et une troupe d’artistes ambulants.
Cette fable à l’iconographie saisissante mêle les préoccupations existentialistes des années 1950 à l’art des églises médiévales qu’enfant, Ingmar Bergman visitait avec son père pasteur. Aux doutes métaphysiques du chevalier répondent le pragmatisme de son écuyer et la rêverie des saltimbanques qui partagent avec lui des fraises sauvages. Seule adaptation par le cinéaste d’une de ses pièces (Peinture sur bois, 1955), ce film jugé peu commer- cial par la production, fut tourné avec des moyens réduits, à titre de « récompense » pour le succès de Sourires d’une nuit d’été... Il fit sensation dans le monde entier.
N.T. Binh, Ingmar Bergman, le magicien du Nord (Gallimard, 1993)