Passe montagne
Georges quitte Paris pour se rendre à un séminaire à l’autre bout de la France. Lorsque sa voiture tombe en panne au bord de l’autoroute, un homme, Serge, propose de le dépanner. Il installe Georges chez lui, promettant de s’occuper de la voiture le lendemain. Mais alors que la réparation s’éternise, les deux quadragénaires passent de la méfiance réciproque à une étrange amitié et partent dans la forêt jurassienne, à la recherche de la combe idéale pour faire décoller l’oiseau-nacelle de Serge.
"Il y a des jours où on aimerait bien s'asseoir sur le bord d'une route, simplement, pour regarder les autres passer, comme ça, sans que pour autant qu’on vienne vous demander si ça va ou si ça va pas." Voilà. C'était la première phrase du synopsis que m'a "tendu" J.F. Stévenin. Je l'ai trouvée belle, juste : elle me concernait. J'ai mesuré à la seconde qu'elle concernait forcément tout le monde. Et puis j'ai lu plus loin et puis j'ai vu que c'était bien l'histoire de plein d'hommes : un certain vague à l'âme, des traîneries sans fin, une envie qui revient périodiquement de "partir" n'importe où, "Voyages, aventures, bohémienneries enfin" comme dit Rimbaud.
Jacques Villeret