71 fragments d’une chronologie du hasard
La veille de Noël 1993, un étudiant de 19 ans tue, sans motif apparent, plusieurs persones lui étant totalement étrangères. Qu'est-ce qui rapprochait victimes et assassins ?
Dans 71 fragments, un fait divers banal : un jeune homme de 19 ans, étudiant, tue plusieurs personnes sans mobile apparent. Ce geste viendra trouver sa logique dans le flux quotidien de l'information télévisée. Hasard et déterminisme sont deux motifs qui traversent le cinéma de Haneke. La dimension philosophique de son cinéma, pour employer les grands mots, réside dans cette vision d'un monde où les apparences sont visibles, réelles, organisées, tout en cachant une sorte de logique secrète, une mathématique mystérieuse à laquelle les êtres n'ont pas directement accès. Puissance et limite du cinéma, qui donne accès à la réalité, mais ne parvient pas à en pénétrer la matière même, le sens profond, caché.