Adieu ma concubine
Pékin, 1924. Douzi entre à l’académie de maître Guan pour apprendre l’art de l’opéra chinois. Très vite, il se lie d’amitié avec le jeune Shitou. Devenus adolescents, les deux garçons obtiennent les rôles principaux de l’opéra « Adieu ma concubine ». Ce grand classique de la culture chinoise les mènera vers la gloire. Dix ans plus tard, désormais connus sous les noms de Dieyi et Xiaolou, les inséparables Douzi et Shitou jouent inlassablement ce même opéra. Mais un chamboulement va bientôt advenir.
Il est important de dire aussi qu’en Chine, le conventionnalisme a souvent rendu service au cinéma pour exprimer de façon codée ce qui ne pouvait être exprimé de façon claire. Ce n’est pas anodin qu’en 1993, le réalisateur Chen Kaige, dans son film le plus célèbre, Adieu ma concubine, ait choisi un opéra pour évoquer le problème de l’homosexualité, sujet tabou en Chine. Dans le cinéma chinois donc, souvent la tradition théâtrale a poussé le public à voir ce qui se cache derrière les apparences.
Luisa Prudentino,
De l'influence de l'opéra sur le cinéma chinois
La Cinémathèque française