Bébert et l’omnibus
Le jeune et espiègle Bébert échappe à la vigilance de son grand frère. Perdu dans les rues de Paris, il va vivre une nuit mémorable dans une gare de banlieue, entouré d'une bande loufoque d'agents de la SNCF et de gendarmes un peu rêveurs.
Tourné à la suite du succès de La Guerre des boutons (1962), du même Yves Robert, Bébert et l’omnibus est construit pour et autour de la bouille pouponne et espiègle de Martin Lartigue, crédité au générique sous le pseudo de Petit Gibus, le personnage qu’il interprétait dans l’adaptation du livre de Louis Pergaud. Mais, alors que La Guerre des boutons mettait aux prises deux bandes d’enfants, Bébert et l’omnibus place un fils unique en face d’adultes revêtus pour la plupart d’uniformes, représentants l’autorité (paternelle et institutionnelle) que Bébert, tyrannique et anar, finit par transformer en larbins soumis à ces caprices.
Philippe Ridet, Le Monde