Dans un monde rétro-futuriste, un bureaucrate tente de corriger une erreur administrative et devient un ennemi de l'État.

Brazil aurait pu s’intituler 1984 ½, tant s’y manifestaient les influences de George Orwell et de Federico Fellini ! Ce n’est pas tout : les décors évoquaient indubitablement Metropolis, de Fritz Lang, et une scène dans un grand escalier parodiait ouvertement Le Cuirassé Potemkine, d’Eisenstein… Petit miracle : ces références qui auraient pu paralyser le film le vivifient, au contraire. Et près de quarante ans après sa sortie, il reste prémonitoire. À partir d’un détail absurde à la Kafka – la chute d’un insecte sur une machine à écrire – le cinéaste a imaginé un monde apeuré et insensé (...) 

"Plan 75”, “Brazil”… ou l’insoutenable légèreté du futur par Pierre Murat, Télérama