Cinema Paradiso
À Rome, à la fin des années 1980, Salvatore, cinéaste en vogue, vient d’apprendre la mort de son vieil ami Alfredo. Avec le souvenir d’Alfredo, c’est toute son enfance qui remonte à la surface : son village natal, en Sicile, quand on l’appelait Toto et qu’il partageait son temps libre entre l’église et la salle de cinéma paroissiale, où régnait Alfredo le projectionniste qui, au travers des films qu’il projetait, lui apprenait la vie.
En 1989, année où Leone est mort, Ennio Morricone avait écrit la partition de Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore : une rencontre déterminante et symbolique, de père à fils, pour l’un et pour l’autre. Le comédien Jacques Perrin se souvient avoir tourné la scène finale en découvrant simultanément les images - cet enchaînement exaltant de baisers de cinéma - et la musique d’Ennio Morricone. Il n’a pas eu à se forcer pour que les larmes lui montent aux yeux, en même temps qu’un demi-sourire se dessinait sur ses lèvres. Tout un monde d’émotions était porté par la musique.
Stéphane Lerouge, La Croix