Du côté d'Orouët
Trois jeunes femmes parisiennes cherchent à fuir leurs soucis alors qu'elles embarquent pour une escapade estivale en bord de mer. Une agréable petite maison, une vaste plage déserte et, au milieu de tout cela, Joëlle, Karine et Caroline, pleines d'enthousiasme et de vitalité. Chaque jour apporte son partage de joies simples et de rires malicieux, ainsi que de surprises délicieuses et sans prétention.
Jacques Rozier a retenu les leçons de ses maîtres, Jean Renoir, Jean Vigo, et fait, comme eux, un cinéma d'acteurs qui, au-delà de la théâtralité, contient la possibilité de reproduire les apparences de la réalité. (...) Jacques Rozier se promène dans la rue et voit dix sujets de films par jour : "Je regarde les gens. Je m'amuse, ou je suis ému. Les idées sont accessoires : je fais mes théories après. Orouët, c'est un film comme ça. Un film sur les vacances, qui est aussi un film sur le travail." Avec du talent, de la tendresse, et quelques moyens, on peut atteindre l'état de grâce.
Martin Even, Le Monde