
Empty Quarter
À Mogadiscio un homme rencontre une femme et l’entraîne dans un voyage à travers le désert sur le Nil jusqu’à Alexandrie. Un film d’une très grande beauté sur le désir amoureux et le voyage.
La calme perfection des cadrages ne doit pas inciter à voir dans ce parti pris la trace du métier de photographe qu’exerce Depardon pour mésestimer ce qu’il doit à sa mise en scène. Cette fixité trahit les vrais motifs d’Empty Quarter. C’est par l’immobilité, en effet, que le film devient, dans les deux sens du terme, un moyen de transport.
Emmanuel Carrère, Positif, 1985