The Hand
Hong Kong, années 60. Zhang, un timide tailleur, est fasciné par son impérieuse cliente, Mlle Hua. Dès qu’il la rencontre, elle le séduit pour s’assurer qu’il se souviendra d’elle lorsqu’il dessinera ses vêtements. Après cette première rencontre intime, une relation passionnante se développe entre les deux…
Printemps 2003 : Wong Kar wai est dans sa troisième année (!) de tournage de 2046. L’épidémie d’une maladie respiratoire, inconnue jusque-là, le SRAS, interrompt les prises de vues. [...] « Je n’avais jamais vu ça. La ville entière était morte. Chaque nuit, si vous alliez sur Nathan Road, vous voyiez que la rue était vide. Il y avait une file de taxis avec leurs feux allumés, tous disponibles. Vous entriez dans les restaurants les plus fréquentés et ils étaient vides. C’était très effrayant. Et ce que les gens répétaient, c’était : « Ne touchez à rien. » Il fallait se laver les mains tout le temps. Chaque geste pouvait transmettre la maladie. Je me suis dit : « Il est peut-être temps de faire un film sur le toucher, sur la façon dont il peut provoquer une contagion ». Voilà l’idée de La Main : non pas un film sur le SRAS, mais sur l’érotisme du toucher. » Wong Kar-wai