Pour faire fortune en cultivant des œillets, Ugolin, conseillé par son oncle, le Papet, détourne la source de Jean de Florette, nouvellement installé au village avec sa femme et leur fille Manon.

L'histoire était là, depuis 1963 dans l'Eau des collines. Presque intacte, à moitié déflorée seulement par Pagnol lui-même onze ans plus tôt avec son propre film Manon des Sources. Confronté au problème de l'adaptation et à la mise en image d'une Provence depuis lors largement transformée, Claude Berri a retrouvé la démarche de Pagnol, qui était parti, lui, des premières ébauches de son futur roman. Plutôt que d'affronter de face l'incontournable handicap de l'image par rapport au langage romanesque, handicap déjà sensible dans la Manon de Pagnol, il valait mieux miser sur le dialogue. 

Le Monde