The Killer
Tueur à gages désabusé, Jeff aspire à changer de vie. Alors qu’il exécute un contrat dans un cabaret, il blesse par erreur une jeune chanteuse, Jennie, qui devient aveugle. Rongé de remords, il accepte une dernière mission pour réunir l’argent nécessaire à l’opération qui permettra à Jennie de retrouver la vue…
Avec The Killer, le cinéaste veut rendre hommage à l’univers de Jean-Pierre Melville et inscrit son récit dans le prolongement du Samouraï (1967). Suivant le parcours d’un tueur en quête de rédemption, John Woo, fervent chrétien, imprègne de religiosité son film, qui se termine par un assaut dans une église, où les colombes volent au milieu des cierges. Il frappe surtout les esprits par son usage graphique de la violence, exacerbée par un montage syncopé, d’amples mouvements de caméras, des ralentis, et de sidérants gunfights, qui ont parfois été tournés en pleine rue, déclenchant l’affolement des passants et l’intervention de la police.