L'Albatros
Condamné pour avoir tué accidentellement un policier, Stef Tassel parvient à s’évader de la prison de Markstein. Aussitôt poursuivi, Tassel se réfugie à l’hôtel de ville où se déroule un meeting au profit du président Cavalier, candidat aux prochaines élections. Il enlève la fille de ce dernier.
À la fin des années 1960, Mocky devient la principale vedette d’une série de films qu’il réalise, thrillers politiques dans lesquels il incarne systématiquement un héros solitaire poursuivi (la fuite et la traque sont les formes dominantes du cinéma de l’auteur d’À mort l’arbitre) et broyé par une société répressive : Solo, L’Albatros, Le Piège à cons, trilogie des années 1970 qui se distingue radicalement des traditionnelles « fictions de gauche » par son refus, encore une fois, de toute dramatisation faussement transparente et de toute volonté d’être efficient. Son cinéma gagne en dimension critique et comique ce qu’il perd, délibérément, en efficacité dramatique.
Jean-François Rauger