La Baie des Anges
Jean Fournier, un modeste employé de banque, découvre le monde du jeu et rencontre Jackie, une belle joueuse dont il tombe éperdument amoureux.
La Baie des Anges est le double méditerranéen de Lola. Nantes est devenu Nice, où le public retrouve la même chorégraphie alliée à une audace formelle dans le traitement du noir et blanc. Un film où l’emballement et la candeur hystérisée de Jackie (Jeanne Moreau, en héroïne platine, habillée par Pierre Cardin, arborant une robe semblable à celle de Marilyn Monroe dans Something’s Got to Give de Cukor rappellent ceux de Lola. Avec un montage plus frénétique, La Baie des Anges concentre son récit sur les vicissitudes d’un couple qui a érigé le jeu et le hasard en principe de vie. Plus près des corps que jamais, Demy met en scène le règne de la passion et de l’obsession (...)
Mathieu Orléan,
La Cinémathèque française