La Cérémonie
Une famille bourgeoise recrute une nouvelle bonne à tout faire, Sophie. Celle-ci souffre d'un handicap qu'elle dissimule à ses employeurs : elle est illettrée. Les choses se dégradent lorsqu'elle se lie d'amitié avec Jeanne, la postière qui ouvre les lettres.
Bourgeoisie provinciale et femmes hors normes : avec La Cérémonie, en 1995, le réalisateur retrouve ses thèmes de prédilection pour mettre à nu les mécanismes d'une société bloquée. Il signe là un de ses meilleurs films, porté par les magnifiques compositions de Sandrine Bonnaire et d'Isabelle Huppert.
Le Monde
Je m’intéresse aux Lelièvre parce qu’ils préfèrent le paraître à l’être et qu’ils vivent dans une certaine forme d’harmonie bourgeoise. À ceci près que chacun d’eux accomplit à un moment donné une action dégueulasse, et qui plus est, sans s’en apercevoir. Et ça tombe toujours sur la pauvre bonne incarnée par Sandrine Bonnaire. La façon dont la mesquinerie se pare de fausses bonnes manières est assez réjouissante.
Claude Chabrol