Michael Brandon, milliardaire américain en vacances à Nice, tombe sous le charme de Nicole, qu’il décide de séduire.

La Huitième Femme de Barbe-Bleue sera le film de la rupture avec Paramount. Or la rupture est le thème du film, à commencer par l’inadmissible division entre les deux pièces d’un pyjama. L’atmosphère de folie générale privilégie presque le pathologique sur l’excentrique, ce qui peut expliquer l’échec inattendu du film à sa sortie, à une époque où la comédie loufoque battait son plein. Le plus déroutant, ici, est l’absence de toute motivation explicite des personnages, mise à part, peut-être, une intense frustration sexuelle. Règne une schizophrénie latente qui donne toute sa force à ce motif de la rupture : ils ont tous l’air dérangés, et ni Lubitsch, ni ses interprètes, pourtant parfaits, ne parviennent à éclaircir la bizarrerie de leur comportement. Désorientés, les protagonistes ont beau chercher dans les livres ou la psychanalyse une solution à leurs problèmes, rien n’y fait!

NT.Binh et Christian Viviani