La Ligne de mire
Après des années de bohème passées sur les routes avec sa guitare, Pedro revient au château de son enfance. Les lieux sont fréquentés par une petite bande qui se livre à de louches trafics…
Jean-Pierre Melville avait vu et aimé Pourvu qu’on ait l’ivresse… Il voulait que je fasse la photo de son nouveau film, Deux hommes à Manhattan, que je parte avec lui à New York pour y tourner les extérieurs. J’étais évidemment très tenté par l’aventure mais je m’étais engagé dans La Ligne de mire avec quelques amis. Finalement, Melville a fait le film avec Reichenbach… Aujourd’hui encore, je regrette de n’être pas parti avec lui… La Ligne de mire, c’est une erreur de parcours… Une histoire genre Grand Meaulnes : un château, La neige, des personnages qui circulent dans des pièces… amour, futilités… avec en plus, un fond vaguement policier, une histoire de trafic d’armes… Le scénario était inabouti. En fait, je n’étais pas encore assez mûr pour entreprendre un tel film… Pourtant, le film était prévu pour le festival de Cannes, les affiches étaient même prêtes… Mais c’est un film que j’ai monté pendant plusieurs mois, que j’ai remonté, remonté encore… jusqu’à finalement le dénaturer… Bien sûr le film n’était pas prêt pour Cannes et n’est en fin de compte jamais sorti.
Jean-Daniel Pollet
Le long métrage La Ligne de Mire est précédé de
Pourvu qu’on ait l’ivresse
1958 | fiction | 20 minutes | noir et blanc
Lion d’Or du court métrage au Festival de Venise 1958
scénario et réalisation Jean-Daniel Pollet
avec Claude Melki
Dans un dancing, un jeune homme timide observe les jolies filles. Il cherche à se donner une contenance, enviant l’audace des autres garçons. Une noce arrive, l’ambiance tourne au cotillon. Il met un masque et demande à la mariée de lui accorder une danse. Son exploit accompli, il quitte la salle