Le Grand amour
La province tranquille, les ragots tout puissants, le confort domestique, le couple équilibré, le travail productif : Et le grand amour, dans tout ça ? Est-il concevable ? Est-il même possible de le rêver ?
Il n’y aura ni mélodrame, ni tragédie, seules les finesses du cinéma burlesque laisseront soupçonner les tourments, les regrets, les trahisons. Cette discrétion c’est aussi le secret du film. Pierre Etaix dit bien que le grand amour aurait pu être la « chronique douloureuse et amère d’un couple ». C’est pour la première fois, à l’évidence, la possibilité pour lui de verser dans la psychologie, l’analyse des sentiments, la chronique réaliste. Or, la gageure formelle de ce film est bien de réussir un film comique avec une trame qui ne l’est pas.
René Marx