Les Ailes de l’espoir
Werner Herzog retourne dans la forêt amazonienne avec l’unique survivante d'un accident d'avion survenu le 24 décembre 1971 et qui a causé la mort de 91 personnes.
Autre retour sur les lieux du crime, autre hommage rendu à ceux dont la mort ne voulut pas, après Petit Dieter doit voler et, dans une moindre mesure, Ennemis Intimes. La veille de Noël 1971, l’équipe d’Aguirre aurait dû prendre l’avion de Lima pour Pucalpa. Ce fut impossible faute de place. Juliane Koepcke, alors âgée de 17 ans, monta, elle, à bord et fut l’unique rescapée d’un crash où périrent 91 personnes. Herzog refait le voyage en avion avec elle, ainsi que son long trajet à travers la jungle péruvienne. l’ensemble est parcouru — comme souvent — de rêves et de visions, de commentaires en voix off. Les Ailes de l’espoir construit une méditation unique sur les jeux du fortuit et de l’irrémédiable, les hasards du destin et la tentative, peut- être impossible, de repasser sur ses propres traces.
Emmanuel Burdeau