Lions Love (…and lies)
Trois acteurs (Viva, Jim et Jerry) sur le chemin de la « staricité » et sur celui non moins difficile de la maturité vivent dans une maison louée sur une colline de Hollywood. Ils ont tous les trois des crinières de lion. Ils vont vivre à leur façon l’assassinat de Robert Kennedy à travers ce que la télévision en montre, alors que leurs amis ont d’autres problèmes. Le poste de télévision est aussi une star de Lions love (…and lies).
Le producteur Max L. Raab avait adoré Le Bonheur. Il m’a tout simplement proposé de financer sans excès un film que je ferais à ma façon. Et j’ai écrit un film hippie hollywoodien où trois acteurs à crinière de lion vivaient en trio conjugal. Ils voulaient réussir à Hollywood, à un moment de l’histoire américaine, à Los Angeles, où Robert Kennedy a été assassiné. Je faisais tourner trois icônes de la génération marquée par Andy Warhol et le musical Hair. La nudité étant une des revendications de l’époque, les trois acteurs, Viva !, Rado et Ragni ont accepté avec plaisir de poser nus pour imiter un dessin de Picasso. Je circulais dans un tableau vivant de faux-semblants. Parfois, c’était Shirley Clarke, authentique cinéaste new-yorkaise, qui filmait pour de faux. Une vraie caméra enregistrait ce petit film allégorique.
Agnès Varda