Malcolm X
Dans les années 40, Malcolm Little profite de sa jeunesse. Lors d’un séjour à Harlem, il plonge dans la délinquance et est arrêté après un cambriolage. En prison, il est sensibilisé aux préceptes d’Elijah Muhammad, leader musulman et défenseur de la cause afro-américaine. Libéré, le jeune homme prend le nom de Malcolm X et devient le porte-parole de Nation of Islam.
Parce qu’il aime le cinéma hollywoodien traditionnel (comme ses personnages, Malcolm et Shorty, qui se nourrissent de films de gangsters Warner et jouent aux gendarmes et aux voleurs dans le parc en imitant Bogart et Cagney), Spike Lee n’a pas hésité à faire de son film un hommage à divers genres traditionnels – non seulement le biopic hagiographique, mais le musical, le film de gangsters, le film de prison… De même que Malcolm Little, dit Malcolm X, dit Malik El Shabazz, a passé sa vie à se réinventer, Lee consacre son film à réinventer les genres hollywoodiens.
Jean-Pierre Coursodon, Positif n°384, février 1993