À nos amours
Suzanne a quinze ans. Elle sort la plupart du temps avec sa meilleure amie, Anne, et les deux jeunes filles ne savent pas encore très bien démêler les problèmes sentimentaux. Suzanne, en particulier, aime assez Luc mais se refuse à lui et préfère faire l’amour avec des garçons qu’elle connaît peu. Pour ne pas avoir à s’engager...
Prenez A nos amours, cette merveille. Il a trouvé Sandrine Bonnaire, qui venait de son HLM, mais il l’a trouvée exactement comme elle était déjà, avec son élégance et sa finesse, l’élégance de sa démarche. Tous les mannequins devraient s’inspirer de l’élégance de cette démarche. Et ça, Maurice savait le voir. Son insolence, aussi. Il l’a vue telle qu’elle était. Il avait vu son âme, il avait tout repéré. Et quand Maurice se dépréciait, il le faisait comme un peintre face à sa toile. Et je n’ai jamais vu un peintre heureux devant sa toile terminée... Maurice, il aurait voulu faire comme Bonnard, aller encore rectifier sa toile sur les murs du musée. Et quand il faisait l’acteur, c’était pareil : il n’était jamais satisfait. Parce qu’il était possédé par un autre art que le cinéma. Comme Truffaut était possédé par le roman.
Gérard Depardieu