Passe ton bac d'abord
Dans une ville du Nord de la France, des adolescents voient approcher le baccalauréat avec une anxiété tempérée d’indifférence. Pour eux, c’est l’année des conflits avec les adultes et les enseignants qui considèrent l’examen comme un passeport pour le travail. Passeport pour le chômage pensent plutôt les jeunes, désabusés.
On m’a dit que c’était un film pessimiste, moi je ne le vois pas du tout comme ça. Pourtant, je dois bien reconnaître que lorsque je l’ai tourné, je n’étais pas au mieux de ma forme, et ça doit se voir effectivement dans le film. Ce sont des choses qu’on doit en principe oublier au moment où le film sort, mais je crois qu’il faut le rappeler, d’autant qu’il s’agit d’un problème général au cinéma français : ce film, comme beaucoup d’autres, ne trouvait pas l’argent nécessaire pour exister. On aurait pu faire un film du niveau des Vitelloni. Et j’enrage de ne pas avoir eu les moyens de le faire.
Maurice Pialat