Pépé le Moko
Pépé le Moko, chef d'une bande de malfaiteurs, s'est réfugié dans la Casbah d'Alger avec les membres de sa bande et sa maîtresse Inès. La police cherche à l'attirer hors de la Casbah, où il est pratiquement imprenable.
Tout, dans ce film, est un bonheur : Jean Gabin en truand au grand cœur réfugié dans la Casbah ; Mireille Balin, séduisante diablesse qui vient agacer notre caïd ; décors de Jacques Krauss, qui transforme le quartier d’Alger en labyrinthe design ; mise en scène de Julien Duvivier, élégante et gracieuse, jouant sur les ombres et les lumières ; seconds rôles absolument géniaux (Lucas Gridoux, Marcel Dalio, Fréhel, Gabriel Gabrio, Saturnin Fabre, Gaston Modot, Fernand Charpin). « Pépé le Moko » est, sans aucun doute, l’un des plus beaux films français d’avant-guerre, imprégné d’une poésie magnifique (mélancolie, colonies, amour impossible, nuits dangereuses…).
François Forestier, NouvelObs