Quatorze juillet
Anna, fleuriste, et Jean, chauffeur de taxi, se font des serments un soir de bal du 14 juillet à Paris. Jean succombe malgré tout à l’enjôleuse Pola, qui se délaissera vite. Sans amour, Jean sombre dans la délinquance.
Dernier chef-d’oeuvre de la première période parlante de René Clair, Quatorze juillet (1933) se présente comme une anthologie de son cinéma. On y retrouve ce petit monde parisien et nostalgique qui le rendit célèbre, et qui déploie une dernière fois son innocence menacée. On y reconnaît son malaise persistant face au dialogue, auquel il préfère un sous-texte musical qui prolonge à sa manière l’ “apesanteur” de l’art muet… Mais on y découvre aussi les prémisses d’une certaine modernité – à travers un minimalisme exigeant, dont se souviendront Godard ou Rohmer aussi bien que Bresson.
Noël Herpe