Rabi
Un jour au Burkina Faso, Rabi un garçon rencontre une tortue. Cet animal étrange va lui permettre de comprendre le monde. Quand les deux amis se sépareront, l’enfant aura grandi.
Le travail de scénario et de mise en scène de Gaston Kaboré est d’autant plus remarquable qu’il est comme souterrain, que l’histoire, apparemment limpide, trace donc son chemin, elle aussi, dans l’esprit du spectateur, en même temps que Rabi et Pugsa font le leur. Dans cette chronique où le quotidien se répète de jour en jour, de saison en saison, sans se figer, jamais rien ni personne n’est vraiment pareil à ce qu’il était la veille. Cette lente mutation des choses et des êtres, Gaston Kaboré nous la donne à voir peu à peu, sans gesticulation ou discours superflu, dans une économie d’écriture cinématographique qui va bien au temps qu’il faut à chacun des personnages pour prendre conscience du changement opéré autour de lui-même et en lui-même (...)
Luce Vigo
Extrait du "Cahier de notes sur Rabi"
édité par Les enfants de cinéma.