Rashômon
Au XVe siècle, un bandit reconnaît avoir tué un samouraï. La femme du défunt s'accuse du meurtre et un bûcheron contredit ces deux affirmations. L'esprit du samouraï déclare, quant à lui, qu'il s'est tout simplement suicidé.
« Avec Rashômon, on prend la mesure de ce dont le cinéma japonais est capable sur le plan de la maîtrise, du savoir-faire, et de l’équation si importante entre industrie (la politique des studios), genres et auteurs. Tout ce que la cinéphilie française a cherché et trouvé dans le cinéma américain des années cinquante (les studios, les genres, les auteurs, un cinéma populaire destiné au grand public), y compris la politique des auteurs née de cette triangulation, le cinéma japonais l’offrait déjà de façon unique et exceptionnelle, et a continué de le proposer pendant plusieurs années. »
Charles Tesson, La Cinémathèque française