Sans rien savoir d’elle
La mort d’une vieille femme, quelques heures avant l’expiration de son assurance vie, éveille les soupçons de l’avocat des assurances. Pour tenter d’éclaircir cette affaire douteuse, il décide d’enquêter.
Senza sapere niente di lei est à situer parmi les plus beaux portraits de femmes réalisés par Comencini. À l’instar de ce qui s’est passé avec Claudia Cardinale dans La Ragazza ou plus tard avec Stefania Sandrelli dans Un vrai crime d’amour, s’est instauré entre le cinéaste et la comédienne une sorte d’harmonie secrète qui l’a conduit à ce portrait tout en nuances où l’essentiel est plus dans le suggéré que dans le clairement exprimé. Paola Pitagora, dont la carrière ne fut sûrement pas au niveau de ce qu’elle aurait dû être, est l’interprète idéale de cet affrontement avec un homme qui lui est fondamentalement différent et avec qui pourtant elle vit une histoire d’amour d’une rare intensité.
Jean A. Gili, Luigi Comencini, Gremese, 2003.