Senso
Venise, 1866. Sous l'occupation autrichienne, la comtesse Serpieri essaie d'empêcher un duel entre son cousin et un lieutenant autrichien dont elle devient la maîtresse.
Après l’austérité déchirante de ses trois premiers films néoréalistes en noir et blanc (Ossessione, La terre tremble, Bellissima), Visconti passe à la sensualité et au Technicolor pour un pur mélodrame de la passion sur fond de révolution garibaldienne. Trahison politique et esthétique que lui fit payer le public de l’époque. Ce qui le poussera à revenir un temps au noir et blanc et à des sujets plus prolétaires pour ses deux films suivants, Les Nuits blanches et Rocco et ses frères. Senso apparaît pourtant aujourd’hui comme une parfaite œuvre de transition entre ses drames de la misère sous influence communiste des années 1940 et ses somptueuses tragédies historiques des années 1960 et 1970.