A Serious Man
1967. Larry Gopnik, professeur de physique dans une petite université du Midwest, est accablé de malheurs familiaux. Il cherche alors conseil auprès de trois rabbins.
Au lendemain de la signature du pacte germano-soviétique de 1939, Winston Churchill parlait – déjà – de la Russie comme d’un « rébus enveloppé de mystère au sein d’une énigme ». Voilà qu’on y repense à la vision de cette fable cinématographique pourtant américaine, s’ouvrant par un conte fantastique en yiddish dans un shtetl d’Europe de l’Est, puis, sans explication, se transportant (un siècle plus tard ?) au sein de la communauté juive d’une banlieue du Midwest, en 1967. On se dit que la phrase du premier ministre anglais ressemble à ce que tout spectateur éprouve à la vision d’un film des frères Coen, et particulièrement de celui-ci. A Serious Man, ou la possible représentation du Réel tel qu’il n’en finit pas d’assaillir ou de taquiner l’humble professeur de physique Larry Gopnik (...)
Bernard Benoliel, La Cinémathèque française