Un condamné à mort s'est échappé
1943. Conduit à la prison de Montluc de Lyon et dans l’attente de son exécution par les allemands, le lieutenant Fontaine organise patiemment une ingénieuse évasion.
« Pour moi, Un condamné à mort s’est échappé est le film français le plus décisif de ces dix dernières années. Le film qui, en son principe, constituait d’abord une expérience extrêmement périlleuse est devenu une œuvre émouvante et neuve grâce au génie obstiné de Robert Bresson, qui a su accéder à une vérité inédite par un nouveau réalisme. Le suspense est créé noblement, naturellement, non sur la dilatation de la durée mais au contraire sur son évaporation. Grâce à la brièveté des plans et la rapidité des scènes, on n’a jamais le sentiment d’un choix de moment privilégié ; nous vivons réellement avec Fontaine dans sa prison, non pas 90 minutes mais pendant deux mois, et – qui l’eût cru ? – c’est passionnant ! »
François Truffaut, Arts, 14 novembre 1956