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Étude Publié le 10/09/2021

Ratios 2020

Coûts prévisionnels des projets de cinéma

Depuis sa création en 1983, l’ADRC étudie le coût des projets soutenus par la Commission d’aide sélective à la petite et moyenne exploitation du Centre National du Cinéma et de l’image animée, afin d'assurer un suivi des investissements et des indices de références par typologie de projet. Les ratios qui en découlent sont des outils importants pour les porteurs de projet, les services du CNC, les maîtres d'oeuvre et les cabinets d'étude de marché. Le département Etudes et Conseil de l’ADRC présente aujourd’hui la dernière mouture de ce document de référence.

L’année 2020 est restée marquée par la crise sanitaire et l’interruption des chantiers qui ont portés un coup d’arrêt au secteur du bâtiment et à la croissance française. De plus, la mise en place des nouvelles équipes municipales a retardé la mise en œuvre de projets. Ce contexte a provoqué une baisse du nombre de projets soutenus avec 29 projets contre 36 en 2019. Pour ces mêmes raisons, les investissements en Euros constants sont en baisse pour la première fois depuis 2015, passant de 94,4 millions d’Euros en 2019 à 74,8 millions en 2020.

Pour autant, le coût moyen par projet se stabilise (2,58 millions d’Euros en 2020 contre 2,62 en 2019). Les ratios au fauteuil baissent de 10,6 % en 2020 alors que les ratios au m² restent stables. Les coûts des projets qui avaient atteints des records en 2019 restent au même niveau. C’est le signe que la complexité des projets demeure la même en 2020, avec toujours un objectif de qualité, de confort et d’espace. De plus, la mise en accessibilité des établissements existants nécessite des réhabilitations lourdes, entraînant des coûts de rénovation élevés.

La proportion de créations ou de transferts diminue (50 % des projets soutenus en 2019 contre 28 % en 2020). La proportion d’adjonctions augmente légèrement (passant de 17 % à 24 %). Ces proportions sont en prise avec les transformations de la petite exploitation qui nécessitent des écrans supplémentaires. Dans la plupart des cas, ces établissements sont situés en centre-ville et le contexte urbain tend à complexifier les projets. Ces projets structurants entraînent avec eux des niveaux d’investissements importants sans pour autant accroître leur public de façon significative. Cette évolution est cependant une nécessité pour maintenir leur attractivité dans le territoire.