Accessibilité au cinéma
L'Adrc en action dans tous les territoires
A l’occasion de la Journée internationale du handicap, mardi 3 décembre 2019, l’ADRC fait le point sur ses interventions pour l’accessibilité des salles et des œuvres cinématographiques.
L’ensemble des départements d’activités de l’ADRC participe à l’information et au conseil de ses interlocuteurs pour l’accessibilité des salles et des œuvres, avec l’objectif de rendre effective la Loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».
Que ce soit par la prise en compte des questions d’accessibilité dans les missions d’études et de diagnostic menées par ses architectes-conseil, comme l’information de la disponibilité du sous-titrage (ST-SME) et/ou de l’audiodescription (AD) des films sur lesquelles elle intervient, l’ADRC agit au quotidien en faveur de l’accessibilité auprès des acteurs de la diffusion cinématographique.
Au travers de son partenariat avec l’association « Ciné-ma différence », l’ADRC permet de proposer dans plusieurs villes de France des séances aménagées de films du patrimoine pour des personnes souvent exclues des loisirs culturels : personne avec autisme ou handicaps cognitifs ou, plus généralement, un handicap avec troubles du comportement associés. Ces séances, ouvertes à tous, ont lieu à une fréquence régulière dans des salles accessibles en s’appuyant sur une association locale.
L’ADRC s’est également associée dans un partenariat avec l’association Ciné-sens, qui vise à promouvoir l’accessibilité aux personnes en situation de handicap sensoriel dans les cinémas. Ce partenariat s’est développé à l’occasion de journées professionnelles ou de tables rondes (Valence, Tonneins, La Rochelle, Nantes) pour informer les exploitants de la problématique de l’accessibilité aux œuvres et d’une démarche inclusive de tous les publics.
Chaque mois, Ciné-sens recense sur son site les films accessibles.
A la demande du CNC, l’Agence a mis en place en 2013, un dispositif d’analyse, pour les films d’exclusivité sur lesquelles elle intervient, des versions avec accessibilité sensorielle. Cette étude menée entre 2013 et 2019 sur un échantillon de 1.332 films révèle que seulement 43% de ces films disposent d’éléments d’accessibilité sensorielle. Néanmoins, sur le seul premier semestre 2019, il apparait que 81% des films français en sont pourvus. Si les films généralistes ou à diffusion large en sont largement pourvus, la fracture culturelle est très prononcée. Entre 2013 et 2019, seuls 36 % de l’ensemble des films recommandés disposent de ces éléments. On constate une évolution positive, puisque les films français recommandés art et essai sont accessibles à 67%. La liste des films de patrimoine disposant de versions accessibles, objet d’une intervention de l’Agence est également publiée chaque semestre.
Le CNC publie également sur son site les données exhaustives sur les films accessibles, selon les déclarations des distributeurs sur la base Webcinedi.
Associée aux travaux du groupe accessibilité du CNC, l’ADRC a échangé avec les associations représentatives de personnes handicapées (UNISDA, CFPSAA, Retour d’Image, AVH).
Dans sa mission de centre-ressources, l’ADRC a contribué à plusieurs publications, comme « Cinéma et Accessibilité », guide à l’initiative du Ministère de la Culture et du CNC, ou le Vade-mecum « Accessibilité des salles de cinéma » de la FNCF. L’Agence a également consacré une part importante à l’accessibilité des salles dans son guide « Créer ou transformer un cinéma » publié au début 2019.
Retrouvez le cadre règlementaire et l’ensemble des actions de l’ADRC en faveur de l’accessibilité des salles et œuvres, dans la Note Accessibilité publiée de façon semestrielle.