Adua et ses compagnes
Après la fermeture de leur maison close, quatre prostituées tentent de s’établir à leur compte en ouvrant ce qui s’apparenterait à un simple restaurant. Mais pour mener à bien leur projet, elles doivent solliciter l’aide d’un ancien homme du milieu qui menace leur tentative d’émancipation…
Cinquième film d’une œuvre composée de dix longs métrages, Adua et ses compagnes est un exemple éclatant de la capacité d’Antonio Pietrangeli à recomposer l’héritage néoréaliste à partir des modules de la comédie et du mélodrame. La réinvention est au cœur de son parcours : ancien critique « pro-réaliste » au long des années 1940, scénariste pour des réalisateurs importants comme Alessandro Blasetti (Fabiola), Luchino Visconti, Roberto Rossellini (Europe 51, Voyage en Italie), puis réalisateur d’un premier film placé sous les auspices du néoréalisme, (Du soleil dans les yeux, 1953), le cinéaste s’est imposé comme subtil analyste de la condition féminine.
Les Films du Camélia