Je la connaissais bien…
Adriana est une jolie provinciale qui rêve de devenir actrice. Elle quitte son village natal pour faire carrière à Rome. Légère et candide, la jeune fille multiplie les aventures et les emplois en quête d’un rôle. Désarmée face aux humiliations et aux manipulations, elle choisit une issue tragique…
Jusqu’alors privé de l’attention des critiques et des festivals, c’est en 1965 que Antonio Pietrangeli parvient à s’imposer au public français avec Je la connaissais bien… Le cinéaste dresse le portrait sincère et attachant d’une jeune femme en quête d’identité et d’affranchissement. Il renoue ainsi avec la thématique forte qui parcourt son œuvre et réaffirme son amour des personnages féminins. Victime inconsciente des hommes, de la société de consommation et de ses mirages publicitaires, Adriana, la naïve fille de village, laisse place à une créature amère et désabusée. Pietrangeli signe une chronique en demi-teinte sur la défaite de la jeunesse et les illusions bafouées. Porté d’un bout à l’autre par la talentueuse Stefania Sandrelli, Je la connaissais bien… frappe par son audace narrative et formelle. Scénariste accompli, Pietrangeli confectionne, avec ses amis Ettore Scola et Ruggero Maccari, un récit polyphonique et fragmenté.
Les Films du Camélia