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Yasujiro Ozu

Dernier caprice

1h43
1961
Japon
distribué par : Carlotta Films
Visa d'exploitation : 50 037
DCP
Toshirô Mayuzumi
Ganjirô Nakamura, Setsuko Hara, Yoko Tsukasa, Michiyo Aratama, Keiju Kobayashi

Manbei Kohayagawa est le patron d’une petite brasserie de saké au bord de la faillite. Le vieil homme est entouré de ses trois filles : l’aînée, Akiko, veuve et mère d’un petit garçon, qu’il souhaite remarier ; la cadette, Fumiko, dont l’époux, gérant de la brasserie, se dévoue corps et âme pour la survie de l’entreprise ; et la benjamine, Noriko, qui refuse tous les prétendants choisis par sa famille. Ces derniers temps, Manbei trouve du réconfort auprès de Tsune Sasaki, son ancienne maîtresse chez qui il se rend en douce. Bientôt, la santé du patriarche commence à décliner…

Après Herbes flottantes, tourné pour la Daiei en 1959, Dernier Caprice est la seconde oeuvre que Yasujiro Ozu dirige loin de son studio fétiche, la Shochiku. Pour son avant-dernier film, c’est avec la Toho et ses deux filiales, la Tokyo Eiga et la Takarazuka Eiga, que le cinéaste va devoir négocier, eux qui produisent à la chaîne les films yéyé du chanteur Yuzo Kayama, mais aussi les films de sabre ou à grand spectacle en CinemaScope qui ont fait leur réputation – des univers a priori bien éloignés de celui d’Ozu. Bénéficiant d’un budget considérable, Dernier Caprice est l’une de ses premières oeuvres à parvenir en Occident grâce à sa sélection au Festival de Berlin en 1962. Si Dernier Caprice se déroule sur le mode de la comédie, la fin a des accents de tragédie, avec une scène de procession funéraire à ciel ouvert. Pour la première fois sur un tournage, Yasujiro Ozu, qui se plaint de fatigue, émet haut et fort la possibilité que ce film soit son dernier. Sa disparition surviendra deux ans plus tard ; auparavant, le cinéaste aura eu le temps de tourner un ultime chef-d’oeuvre, Le Goût du saké.

Animation en salle :

Version restaurée inédite